Prendre des notes, synthétiser un contenu, présenter un sujet : toutes ces activités nous emportent dans la rédaction et donc l’usage du texte. Longtemps perçus comme des illustrations annexes, les visuels s’invitent à la table sous forme de dessin, carte, schéma, photo, vidéo pour constituer le contenu.
Plongeons dans le monde de la pensée visuelle pour décrypter différents usages.

Pensée visuelle

La pensée visuelle concerne le traitement visuel de l’information par l’association d’images et de mots ou par la spatialisation de mots autour d’une structure. Elle permet d’organiser des idées. Au-delà d’illustrer un propos, elle constitue l’information. Le mot et l’image sont reliés pour faciliter la problématisation, la compréhension puis la mémorisation.

Parmi les activités de la pensée visuelle, on retrouve la facilitation graphique, le sketchnoting, le scribing, la vidéo dessinée… qui utilisent des outils visuels : pictogrammes, graphiques, cartes mentales, cartes conceptuelles, métaphores visuelles… Comment se retrouver dans ce vocabulaire et cette jungle d’outils ? Accrochez-vous aux branches, nous allons détailler les principaux outils et activités de la pensée visuelle avec des exemples.

Carte mentale

Commençons par la carte mentale. Elle combine du texte (mots-clés) et des pictogrammes dans une composition autour d’un noyau central : le cœur de la carte. Cette structure permet de noter facilement des idées en les regroupant par catégorie et par niveau avec des branches colorées. C’est un bon support pour préparer une présentation, réfléchir au plan d’un poster, prendre des notes, noter les idées lors d’un brainstorming… Pour identifier les liens entre les idées, les cartes conceptuelles sont plus appropriées. Alors qu’une synthèse sera mieux valorisée par le sketchnote.

Carte mentale ; carte conceptuelle

Sketchnote / prise de notes visuelles

On pourrait traduire en français le mot sketchnote par croquinote comme nos voisins les québécois, car il combine des dessins “sketch” et du texte “note”. Avec le sketchnote, les idées sont organisées dans une composition libre mais structurée. C’est une prise de note visuelle individuelle. Quand vous suivez une conférence, une formation ou lisez une publication, ce type de prise de note, vous permettra de :
– Filtrer les informations principales
– Organiser clairement les idées
– Faciliter la relecture et la mémorisation.

Cette synthèse visuelle sera plus agréable à lire et plus facile à mémoriser.

Schématisation ou modélisation

Et si vous êtes l’intervenant (conférence, formation…) ? Pensez à schématiser votre propos et apporter les éléments au fil de l’explication. La schématisation ou modélisation clarifie le processus et facilite la compréhension. En présentant le schéma à l’oral, vous ajoutez le son à l’image ! Si vous maitrisez quelques éléments simples du dessin, vous pouvez dessiner en direct. On nomme cette technique : le « parler-dessiner ». Vous pouvez aussi préparer en amont votre schéma et le projeter ou faire appel à un facilitateur graphique pour vous aider.

Facilitation graphique

La voilà, la facilitation graphique ! On utilise ce terme un peu à toutes les sauces car le périmètre de sa définition n’est pas vraiment fixé. Quand le visuel permet d’accompagner un groupe, pour faciliter des échanges, on est au cœur de la facilitation graphique. Lors d’une intervention auprès d’un groupe, si vous composez un visuel qui évolue avec les échanges des participants, vous avez la posture d’un facilitateur, on peut donc parler de facilitation graphique. Si vous utilisez une carte mentale ou une sketchnote pour clarifier votre propos individuellement, on est plutôt dans le registre de la pensée visuelle.

Et le scribing ? C’est une capture visuelle, un enregistrement graphique réalisés en direct lors d’une présentation, un séminaire, une conférence… Le public voit l’évolution de la synthèse. Le support pourra ensuite être diffusé aux participants pour mémoire. Sa compréhension par des personnes non présentes pourra être moins facile.

 

Avec la pensée visuelle, les informations sont cartographiées. Ce qui permet de penser autrement, de façon plus systémique. Présentation, réunion, organisation, préparation, synthèse : la pensée visuelle peut être utilisée dans diverses situations.

Vous commencez quand ? Vous pouvez débuter par la représentation des mots clés que vous utilisez souvent. Pour pratiquer et manier le langage visuel (pictogrammes, lettrages, bulles, flèches…), vous trouverez de nombreuses idées :

Ressources

Livres, guides, matériels…

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